Jean-François PERRIER
Bonneval 19120 PUY d'ARNAC
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Les bagnes de Guyane

Lorsque l'on évoque la Guyane, il est difficile d'éviter ce sujet.

Administration pénitentiaire, Saint-Laurent du Maroni, Kourou, Saint-Jean du Maroni, Camps forestier, Charvein, Cascade, Crique Rouge, Kilomètre 42, Iles aux pigeons, Ile Royale, Ile Saint-Joseph, Ile du Diable, La Martinière, Transportation, Relégation, Réclusion, Déportation, Doublage, Quartier disciplinaire, Tribunal maritime spécial ... autant de mots et de lieux qui évoquent immédiatement les bagnes de Guyane.

Les bagnes, fermés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ont donné à la Guyane sa sinistre réputation. S'il est vrai que la "guillotine sèche" ou "mangeuse d'hommes" a marqué à jamais la vie des guyanais de l'époque et de leurs descendants, force est de reconnaître que les aspects négatifs s'estompent peu à peu dans les esprits.

De nombreuses réalisations, comme l'assainissement de marais à proximité de Cayenne où les magnifiques résidences et bâtiment publics de Saint-Laurent du Maroni sont autant de traces encore visibles d'une certaine forme de développement apportée par cette main d'oeuvre abondante et bon marché.

Quant-aux Iles du Salut, véritable bagne dans le bagne, à quelques encablures de Kourou, elles sont devenues aujourd'hui une destination touristique incontournable.

Et maitenant, place aux frissons...

Img03 Le bagne des anamites à Montsinéry

Figurez-vous cent cinquante cellules les unes à côté des autres, dos à dos, leurs quatre murs très épais percés seulement d'une petite porte en fer avec son guichet. Au dessus de chaque guichet, peint sur la porte : "Défense d'ouvrir cette porte sans ordre supérieur". A gauche, un battant avec un oreiller en bois : le bas-flanc se relève et s'accroche au mur. (...) Comme plafond, des énormes barreaux de fer, épais comme un rail de tramway.(...) Puis, plus haut, le vrai toit du bâtiment, à peu près à sept mètres du sol. Passant au dessus des cellules dos-à-dos, les surplombant, un chemin de ronde d'un mètre de large à peu près, avec une rampe en fer.

Texte tiré de l'ouvrage "Papillon" de Henri Charrière, à propos du quartier de la Réclusion de Saint-Joseph (aux Iles du Salut).

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[Homepage Guyane] © 1996, JF Perrier